Louve et Marcus étaient toujours dans le monde spirituel crée par le grand prêtre.
   "Comment as-tu fait pour venir ici ?" Demanda Louve à Marcus. "Je ne m’attendais pas à ce que tu sois toujours vivant, alors que Bâal est en train de prendre ton corps..."
   Le visage de Marcus s’assombrit.
   "En fait... techniquement je suis... mort."
   "Quoi ?!" S’exclama Louve. "Mais alors comment se fait-il que tu sois ici ?"
   "Et bien, la mort ce n’est que n’avoir plus de corps... En fait, ce n’est que le corps qui meurt... Là, Bâal a pris mon corps, donc je ne suis plus qu’un esprit. C’est comme si mon corps était mort... Ce qui n’est pas loin d’être le cas, puisque Bâal l’a complètement transformé..."
   "Quand j’ai vu que le poignard que le grand prêtre utilisait pour le rituel absorbait les âmes de filles qu’il a sacrifié, j’ai pensé que Bâal absorberait aussi la tienne..."
   "Normalement, c’est ce qui aurait dû se passer... Mais j’ai réussit à quitter mon corps à temps..."
   Soudain Louve eut une sensation étrange et oppressante. Elle ressentait un danger, un grand danger. Mais il n’y avait rien dans ce monde. Non, ce danger venait d’ailleurs, c’était son corps qui le captait.
   "Je dois y retourner au plus vite ! Il se passe quelque chose de grave !"
   "Je viens aussi. Je ne suis peut-être qu’un esprit, mais j’ai encore quelque ressources... Surtout maintenant que tu m’as guéri. Je me sens plus fort que jamais !"
   "Fais attention quand-même, si tu meurt sous cette forme c’est la fin... Je ne veux pas te perdre Marcus !"
   "Ne t’inquiète pas, je ne compte pas disparaître... Mais si, comme je le penses, Bâal a fini de s’incarner, toi et Faith aurez besoins de toutes l’aide possible !"

   Pendant ce temps au monastère, les moines, sous la direction du père Caldus, poursuivaient le rituel. Celui-ci arrivait à son terme.
   Lorsqu’il prit fin, les esprits de moines quittèrent leurs corps et, sous la direction de Caldus, recherchèrent Marcus pour lui venir en aide.
   ‘Où est -il ?’ S’interrogèrent plusieurs moines.
   ‘Je ne capte aucune présence !’ Renchérit Angus.
   ‘Peut-être est-il mort !’ Suggéra l’un des moines.
   ‘Alors, nous sommes perdus, Bâal va pouvoir conquérir le monde !’ Se désespéra un autre.
   ‘Cherchons le Tueuse.’ Décida Caldus. ‘Si Marcus est mort et qu’elle a survécu, elle auras d’autant plus besoins de nos pouvoirs !’
   Ils trouvèrent vite Faith. Le prêtre qu’elle combattait achevait de lancer son sort. Des filament d’énergie noire s’échappèrent de ses mains. S’enroulant autour de Faith. La Tueuse ne pouvait rein contre cette magie. Les filaments, commençaient à l’étouffer. Elle avait beau se débattre, ils resserraient implacablement leur étreinte.
   Les moines s’attaquèrent aux filaments, les dissolvant grâce à leur magie. En quelques secondes Faith fut à nouveau libre. Remettant à plus tard la question de savoir ce qui avait bien pu la libérer, elle se rua sur le Prêtre. Celui-ci, encore abasourdi par l‘échec de son sortilège n’eut pas le temps d’éviter le poignard que Faith lui planta dans la gorge. Il s’écroula, s’étouffant dans son propre sang.
   "Qui m’a aidé ?" Appela Faith à voix haute. "Montrez-vous !"
   ‘C’est moi, je suis le père Caldus.’ Répondit une voix dans son esprit.
   "Quoi, le grand patron du monastère ?! Qu’est-ce que vous avez tous à parler dans ma tête ?" S’énerva Faith. "Vous pourriez pas parler à voix haute, comme tout le monde ?"
   ‘C’est impossible, seul mon esprit est là, avec celui des autre moines. Nos corps sont restés au monastère.’ Répondit Caldus. ‘Qu’est-il arrivé à Marcus ?’
   "Dis Faith, si tu en as fini avec les prêtre, tu pourrais pas rappliquer par ici ? Parce qu’on à un léger problème sur les bras..." L’appela Malkor.
   "Voilà ce qui lui est arrivé à Marcus..." Répondit Faith à Caldus en désignant Bâal avant de se précipiter aux cotés de Malkor.