Aube de l’an 1000, Monastère de l’Ordre Blanc, Italie du sud.
Lorsque Faith sorti du portail, elle arriva dans une grande
pièce sombre éclairée par la faible lumière de quelque chandeliers ainsi que par le
portail. Plusieurs moines en robe blanche l’observaient en silence. Le portail se
referma après que Marcus l’eut enfin retraversé et l’éclairage diminua
encore. Elle distinguait à peine les traits du vieux moine qui s’adressa à elle,
tout ce qu’elle pouvait voir, c’était ses courts cheveux blancs, sa barbe de
quelques centimètres et sa robe blanche ornée de quelques symboles. "Probablement
quelqu’un d’important" pensa Faith.
"Ainsi frère Marcus a réussi à ramener la tueuse,"
dit-il. "Tu est bien jeune pour une telle responsabilité..."
"C’est vous qui dites que je dois empêcher ce démon
de venir sur Terre, moi j’ai rien demandé !" Rappela Faith. "Ne perdons
pas de temps : vous me dites ce que je dois faire pour l’empêcher de venir, je le
fais et je rentre chez moi !"
"Il va falloir nous rendre dans le repaire des "Tueurs
Noirs" -un ordre maléfique, vouant un culte à Bâal-, et les empêcher
d’accomplir le rituel qui doit amener Baâl sur Terre", expliqua Marcus,
"d’après nos informations, il se trouve en France, dans les Alp..."
"On arrête là la leçon de géographie"
l’interrompit Faith "vous me conduisez là bas, j’arrête le rituel, et je
rentre au vingtième siècle ! Mais d’abord, il me faut des armes."
"Nous allons vous fournir tout ce qu’il vous faudra :
armes, vêtements de voyage... Vous partirez demain à l’aube avec frère Marcus et
deux autre de nos membres." Dit le vieux moine "suivez frère Julius, il vous
conduira à notre salle d’armes et vous montrera votre chambre pour la nuit."
L’un des moines se dirigea vers la porte en faisant signe à
Faith de la suivre. Une fois la porte refermée, le vieux moine regarda Marcus.
"Elle est jeune et indisciplinée, et l’avenir du monde
repose sur ses épaules," dit-il "Espérons qu’elle réussira..." .

Deux heures plus
tard, Faith était allongée sur le lit de sa chambre. Julius l’avait conduite à
l’armurerie où elle avait pu s’équiper : un poignard, trois dagues, une
arbalète et une vingtaine de carreaux. Puis il l’avait conduite à sa chambre où
elle avait trouvé une tenue de voyage. Elle avait ensuite suivi Julius jusqu’à la
salle à manger où elle s’était ennuyé ferme un quart d’heure durant à
regarder les moines prier, avant de partager leur repas.
"Dans quelle galère me suis-je encore embarquée ?" se
demanda-t-elle à voix haute. Puis elle repensa à ce qui l’avait poussée à
franchir le portail : la rédemption... Demain elle se lancerait à la recherche
d’une bande de tueurs qui allaient tenter d’invoquer un démon, sans la moindre
assurance de réussite, sans même savoir si un jour elle reverrait son époque. Sur ces
pensée, elle fini par s’endormir.

Le lendemain
matin, le petit groupe parti à l’aube, comme prévu. Il faisait froid en ce mois de
janvier, même ici, en Italie. Ils progressèrent rapidement et sans incident majeur. Ils
arrivèrent dans les Alpes françaises au bout après plusieurs jours de chevauchée.